Principaux enseignements
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Pour les intervenants professionnels, rencontrer des survivants peut être profondément gratifiant.
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La reconnaissance des événements peut permettre de tourner la page, d'offrir une opportunité d'éducation et de renforcer l'importance de la réanimation cardio-pulmonaire.
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Les organismes de première intervention doivent fournir une liste de ressources et d'informations sur les groupes de soutien connus, formels et informels, afin de faciliter le processus de guérison des survivants et de leurs familles.
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Les réunions sont-elles aussi gratifiantes pour les premiers intervenants ?
Survivre à un arrêt cardiaque extrahospitalier peut être une expérience qui change la vie, avec des impacts émotionnels significatifs pour les survivants, leurs familles, les sauveteurs non professionnels et les premiers intervenants. Rencontrer le personnel des services d'urgence, les répartiteurs, les preneurs d'appels et les passants qui ont agi pour sauver des vies peut donner aux survivants un sentiment d'apaisement et de reconnaissance envers les personnes qui ont joué un rôle essentiel dans leur survie.
Pour les intervenants professionnels, rencontrer des survivants peut également être une expérience très enrichissante. Cela peut vous donner un sentiment de satisfaction et de validation que vos efforts ont fait la différence et ont aidé à sauver une vie dans une profession où la validation externe est limitée en raison des lois sur la protection de la vie privée. Cela peut également être l'occasion pour vous d'en apprendre davantage sur l'expérience du survivant dans le cadre des processus d'amélioration de la qualité.
En outre, le personnel d'urgence, les répartiteurs et les passants peuvent aider les survivants à faire face au traumatisme émotionnel et psychologique de l'arrêt cardiaque. Les survivants peuvent se poser de nombreuses questions sur ce qui s'est passé lors de leur arrêt cardiaque, et le fait de rencontrer les personnes qui ont participé à leur sauvetage peut leur apporter des réponses et les aider à accepter leur expérience.
Il est important que les premiers intervenants reconnaissent les actions qui soutiennent la chaîne de survie, quelle que soit l'issue pour le patient. Ceci est particulièrement important pour les sauveteurs non professionnels qui peuvent avoir agi de manière appropriée mais qui n'ont pas pu sauver le patient. Le fait de ne pas reconnaître vos efforts peut vous amener à associer des résultats négatifs à vos actions et créer des distorsions cognitives. La reconnaissance de vos actions dans le cadre d'un événement peut permettre de tourner la page, d'offrir une opportunité d'éducation et de renforcer l'importance d'une réanimation cardio-pulmonaire rapide et efficace. Cela peut également permettre aux sauveteurs non professionnels de poser des questions et de mieux comprendre le processus de réanimation.
En outre, le personnel d'urgence, les répartiteurs et les sauveteurs non professionnels peuvent être des motivateurs puissants pour inciter les survivants à apporter des changements positifs à leur mode de vie et à prendre des mesures pour prévenir de futurs accidents cardiaques. Les réunions entre survivants et sauveteurs peuvent contribuer à accroître les comportements pro-sociaux des survivants et des membres de leur famille autour de l'arrêt cardiaque et de la promotion de la RCP et du DEA. Les survivants peuvent constater de visu l'impact qu'une RCP, un DEA et une intervention d'urgence rapides et efficaces peuvent avoir sur leur survie et leur rétablissement et faire part de leurs propres expériences.
Même si tout le monde ne souhaite pas participer à une réunion, il est important de contacter toutes les personnes concernées pour s'assurer qu'elles sont à l'aise avec le processus. L'organisation de réunions entre survivants et intervenants peut également être l'occasion de rencontrer d'autres survivants, de partager des histoires et des expériences communes, et d'accéder à des ressources de soutien.
Les organismes de premiers secours doivent fournir une liste de ressources et d'informations sur les groupes de soutien connus, formels et informels, afin de faciliter le processus de guérison des survivants et de leurs familles. Des études ont montré qu'environ la moitié des survivants d'un arrêt cardiaque souffrent d'un trouble de l'adaptation ou d'un trouble panique, voire d'une dépression. Ces troubles peuvent également affecter les membres de la famille et l'entourage.
L'engagement des sauveteurs à la suite d'un arrêt cardiaque extrahospitalier est important tant pour les survivants que pour les personnes qui ont contribué à sauver une vie. Ces réunions permettent aux survivants de tourner la page, d'être reconnus et validés, et leur apportent un soutien émotionnel pour les aider à gérer le traumatisme psychologique associé à l'événement. En outre, les survivants peuvent s'inspirer de ces interactions et être motivés pour apporter des changements positifs dans leurs communautés en partageant leurs expériences et en défendant l'importance d'une RCP rapide et efficace, de l'utilisation des DEA et de l'intervention en cas d'urgence.
Merci à nos contributeurs
Paul Snobelen & Curt Mahoney
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