Principaux enseignements
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- Le délire en unité de soins intensifs est un phénomène courant, et le fait d'être sous assistance respiratoire artificielle, la démence, la vieillesse et certaines conditions médicales augmentent le risque d'en être victime.
- De nombreuses mesures sont mises en œuvre pour lutter contre le délire, notamment la réorientation, l'utilisation de moyens de contention et, enfin, l'utilisation de médicaments dans les cas graves.
- Les membres de la famille peuvent faire quelques gestes simples pour aider et réconforter leur proche s'il est en proie au délire.
Confus, agressif et agité... Est-ce normal ?
Vous avez peut-être entendu parler du "délire des soins intensifs", de la "manie des soins intensifs" ou du "coucher du soleil". Ce phénomène est fréquent chez les patients des unités de soins intensifs. Ils peuvent devenir confus, entendre ou voir des choses qui ne sont pas là, s'agiter, s'agiter et avoir du mal à dormir. Ce phénomène peut se produire chez deux patients sur trois dans l'unité de soins intensifs et est plus fréquent chez ceux qui ont besoin d'une assistance respiratoire par l'intermédiaire d'une machine. Il est important de noter que de nombreux facteurs contribuent à cet état, tels que la prise récente de médicaments sédatifs, les infections, les faibles niveaux d'oxygène, les cycles de sommeil perturbés, les douleurs intenses et le sevrage de l'alcool ou de la nicotine.
À quoi ressemble le délire ?
Le délire peut se manifester différemment d'une personne à l'autre. Votre proche peut avoir des difficultés à se concentrer, devenir agressif, agité, confus, ne pas savoir quel jour ou quelle heure il est, ne pas savoir pourquoi il est à l'hôpital, croire qu'il est ailleurs et avoir des changements dans ses habitudes de sommeil.
Pour la plupart des gens, le délire disparaît en quelques jours, mais il peut persister plus longtemps s'il s'agit d'une hospitalisation prolongée. Les personnes les plus susceptibles de souffrir de délire sont celles qui sont atteintes de démence, qui sont d'un âge avancé, qui ont une mauvaise vue ou une mauvaise audition, qui ont une infection active ou qui souffrent d'insuffisance cardiaque. La recherche montre que les patients atteints de délire peuvent avoir des troubles de la pensée de type démence qui peuvent durer des mois. Le délire est différent de la démence.
Comment l'équipe médicale traitera-t-elle le délire ?
Le délire en unité de soins intensifs sera traité de plusieurs manières, car aucun médicament ni aucune intervention ne le guérira immédiatement. Les cliniciens tenteront d'abord de rechercher une cause traitable du délire, telle qu'une infection ou les médicaments que prend votre proche. Lorsqu'il devient confus, les cliniciens tentent de le réorienter vers la situation actuelle, de lui expliquer où il se trouve, pourquoi il est là et qui il est, afin de minimiser l'agitation et la nervosité qui en découlent. Ils veilleront à ce que les prises de sang et les interventions soient réduites au minimum pendant la nuit afin que votre proche puisse dormir et se reposer convenablement. L'équipe médicale veillera également à ce que les stores soient ouverts pendant la journée et à ce que la lumière du soleil puisse pénétrer dans la pièce (pour que le cerveau sache qu'il fait jour et qu'il devrait être éveillé). Si ces interventions échouent, l'étape suivante consistera à utiliser des moyens de contention ou à faire appel à une gardienne dans la chambre.
Les contentions seront placées aux poignets et aux chevilles ou les mains seront munies de moufles. En cas de contention souple, les poignets et/ou les chevilles de votre proche seront entourés de sangles souples qui l'empêcheront de bouger les extrémités au point de se mettre en danger ou de tirer sur des lignes ou des tubes (tube ET, cathéter de Foley, lignes artérielles ou veineuses, etc.) S'ils parviennent à défaire ces sangles, l'équipe médicale peut leur mettre des gants souples sur les mains, ce qui les empêchera de se servir de leurs doigts pour défaire les sangles souples.
Si les mesures ci-dessus n'ont pas d'effet sur le délire, l'équipe médicale peut également commencer à administrer des médicaments pour favoriser le sommeil (comme la mélatonine ou la quétiapine) afin que votre proche retrouve un rythme de sommeil normal et qu'il puisse, avec le repos et le temps nécessaires, revenir lentement à son état mental de base.
Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour aider mon proche s'il souffre de delirium aux soins intensifs ?
Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire pour aider et réconforter votre proche s'il souffre de delirium aux soins intensifs.
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- Restez calme et tenez des conversations simples, afin qu'ils se sentent réconfortés et à l'aise.
- Lorsque vous leur rendez visite, dites-leur le jour, le mois et l'année, où ils se trouvent, qui ils sont et pourquoi ils sont à l'hôpital.
- Apportez leurs appareils auditifs, leurs lunettes ou tout autre objet qu'ils peuvent utiliser pour communiquer.
- Décorez la pièce avec des calendriers, des posters ou des photos de famille. Ces objets familiers peuvent être des rappels de la maison.
- Passez leur émission et leur musique préférées, ou lisez-leur leur livre préféré.
- Demandez-leur de parler régulièrement avec leur famille et leurs amis.
- Ouvrez les stores pendant la journée pour laisser entrer la lumière du soleil et éteignez les lumières et la télévision la nuit pour minimiser les interruptions de sommeil.
Sources d'information
Le délire pour les patients et leurs familles : https://www.icudelirium.org/patients-and-families/overview
Qu'est-ce que le délire en USI ? https://myhealth.alberta.ca/Alberta/Pages/what-is-icu-delirium.aspx#:~:text=Delirium%20in%20ICU%20Patients&text=%E2%80%8B%E2%80%8B%E2%80%8B%E2%80%8B%E2%80%8B,changes%20in%20behavior%2C%20and%20confusion
Merci à nos contributeurs
Samantha Fernandez et Sachin Agarwal
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