Principaux enseignements
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- La période de réveil est pleine d'incertitude et de confusion pour le survivant d'un arrêt cardiaque et ses proches.
- Lorsque vous vous adressez à votre proche à son réveil, parlez-lui lentement et doucement, dites-lui qui vous êtes, où il se trouve et ce qui se passe.
- Préparez-vous à des questions répétitives et rappelez-vous que personne ne peut avoir toutes les réponses en ces temps difficiles.
Comment annoncer à mon proche ce qui s'est passé ?
Pour les membres de la famille proche, aider un survivant d'un arrêt cardiaque à comprendre sa situation peut être une expérience éprouvante et complexe. Ils ont été présents à chaque étape, même pour ceux dont les survivants ne se souviennent pas. Ce sont des co-survivants.
En tant que co-survivant d'un arrêt cardiaque, vous pouvez être confronté au défi d'expliquer à votre survivant ce qui lui est arrivé lorsqu'il s'est réveillé à l'hôpital. Cette conversation peut être émotionnelle, déroutante et difficile, mais il est essentiel d'aider votre proche à comprendre sa situation. Dans cette ressource éducative basée sur nos expériences, nous fournirons des conseils pour aborder cette conversation avec empathie, sensibilité et soutien.
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- Se réveiller après un arrêt cardiaque peut être déroutant et accablant. Abordez la situation avec empathie et compassion et ne pensez pas devoir avoir toutes les réponses. N'oubliez pas que vous et votre proche pouvez ressentir toute une gamme d'émotions, car vous avez tous deux subi votre propre traumatisme. Dans la mesure du possible, faites-vous aider pour surmonter la situation.
- Attendez-vous à l'inattendu. Il est difficile de prévoir comment le cerveau de votre proche fonctionnera à son réveil et dans les jours qui suivent. Pendant cette période d'incertitude, il se peut qu'il ait du mal à vous reconnaître ou à vous comprendre, ou qu'il pose sans cesse les mêmes questions. Cela peut être normal. L'équipe soignante, composée de médecins, d'infirmières et éventuellement de spécialistes de la réadaptation, sera votre meilleure source d'information concernant la récupération de son cerveau.
- Être patient, calme et rassurant. Lorsque vous parlez à votre proche, adoptez un ton doux et utilisez des phrases courtes et simples, faciles à comprendre. Évitez de le submerger avec trop d'informations à la fois et laissez-lui le temps d'assimiler et de répondre. Soyez patient avec lui et avec vous-même.
- Présentez-vous et rappelez-lui votre relation. Si vous voyez que c'est nécessaire, entamez la conversation en vous présentant et en rappelant votre lien. Vous pouvez dire : "Bonjour, c'est moi, [votre nom]. Je suis très heureux que tu te réveilles." Ensuite, vérifiez comment ils se sentent et offrez-leur des mots de soutien et d'encouragement.
- Soyez honnête et évitez le jargon médical. Bien qu'il soit important de dire la vérité sur leur état et le traitement qu'ils reçoivent, essayez d'éviter d'utiliser un jargon médical ou des termes techniques qui pourraient prêter à confusion. Expliquez-lui sa situation dans un langage simple et faites-lui savoir que l'équipe soignante fait tout ce qui est en son pouvoir pour l'aider à se rétablir. En voici un exemple : "Bonjour, maman. C'est Jérémy, votre fils. Papa est là aussi. Tu es à l'hôpital parce que ton cœur s'est arrêté, mais il fonctionne à nouveau. Les infirmières et les médecins s'occupent de toi et nous sommes ici avec toi.
- Répondre à leurs sensations physiques et à leurs préoccupations. Votre proche peut être gêné par diverses sensations physiques à son réveil, comme la présence d'un tube respiratoire, d'une ligne intraveineuse ou d'une sonde urinaire. Rassurez-le en lui disant que ces sensations sont normales et qu'il ne risque rien. Par exemple : "Maman, tu vas bien : "Maman, tu vas bien. La sensation dans ta bouche, c'est ton tube respiratoire. Tu ne risques rien. Respirez. Tu as fait un arrêt cardiaque, mais tu vas bien maintenant. Vous êtes dans l'unité de soins intensifs et vous vous réveillez."
- Écouter leurs questions et leurs préoccupations. Si votre proche peut parler, il se peut qu'il ait des questions à poser ou des inquiétudes à exprimer. Écoutez-les et répondez du mieux que vous pouvez, mais n'oubliez pas que vous n'êtes pas obligé de connaître toutes les réponses. Il est tout à fait acceptable de dire : "Je ne sais pas, mais nous pourrons poser la question à votre médecin à son retour". Ils peuvent avoir des questions ou des craintes sur ce qui leur est arrivé, et vous pouvez les rassurer et les réconforter pendant qu'ils font le point sur leurs émotions.
- Vous pouvez apporter des éléments familiers à la personne qui a subi un arrêt cardiaque. Certains survivants trouvent utile d'être entourés de photos de leur maison, de leurs amis, de leur famille et de leurs animaux de compagnie. Les co-survivants peuvent également utiliser le tableau blanc du patient disponible dans les hôpitaux pour répondre aux questions fréquentes (répétitives) et pour établir la chronologie des événements qui ont conduit au moment présent. Essayez cette méthode, surtout pendant les longs séjours à l'hôpital.
Témoignage d'un co-survivant : "Quand mon frère s'est réveillé, c'était après des crises et des infections, son cerveau était enflé et nous ne savions pas comment il irait, si son esprit fonctionnerait. Au début, il posait toujours les mêmes questions. Et il s'est aussi embrouillé. Mais lentement et sûrement, la personne que nous connaissons et que nous aimons a commencé à transparaître. Nous y sommes allés doucement et avons écrit de nombreux messages de rappel pour lui. Au début, c'était difficile et déchirant, mais les questions répétitives n'ont pas duré très longtemps.
En conclusion, il peut être difficile d'informer votre survivant de son arrêt cardiaque au réveil. Abordez la situation avec patience, empathie et compassion pour votre proche et pour vous-même. N'oubliez pas de vous appuyer sur le soutien de l'équipe soignante et de votre entourage. En offrant un environnement bienveillant, favorable et compréhensif, vous pouvez aider votre proche à entamer son parcours vers la guérison.
Sources d'information
Rossetti, A. O., Rabinstein, A. A. et Oddo, M. (2016). Pronostic neurologique de l'issue chez les patients dans le coma après un arrêt cardiaque. The Lancet Neurology, 15(6), 597-609. doi:10.1016/s1474-4422(16)00015-6
Paul, M., Bougouin, W., Geri, G., Dumas, F., Champigneulle, B., Legriel, S., ... Cariou, A. (2016). Réveil retardé après arrêt cardiaque : prévalence et facteurs de risque dans le registre parisien. Intensive Care Medicine, 42(7), 1128-1136. doi:10.1007/s00134-016-4349-9
Merci à nos contributeurs
Matthew Douma et Karen Fray
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- La période de réveil est pleine d'incertitude et de confusion pour le survivant d'un arrêt cardiaque et ses proches.
- Lorsque vous vous adressez à votre proche à son réveil, parlez-lui lentement et doucement, dites-lui qui vous êtes, où il se trouve et ce qui se passe.
- Préparez-vous à des questions répétitives et rappelez-vous que personne ne peut avoir toutes les réponses en ces temps difficiles.
Comment annoncer à mon proche ce qui s'est passé ?
Pour les membres de la famille proche, aider un survivant d'un arrêt cardiaque à comprendre sa situation peut être une expérience éprouvante et complexe. Ils ont été présents à chaque étape, même pour ceux dont les survivants ne se souviennent pas. Ce sont des co-survivants.
En tant que co-survivant d'un arrêt cardiaque, vous pouvez être confronté au défi d'expliquer à votre survivant ce qui lui est arrivé lorsqu'il s'est réveillé à l'hôpital. Cette conversation peut être émotionnelle, déroutante et difficile, mais il est essentiel d'aider votre proche à comprendre sa situation. Dans cette ressource éducative basée sur nos expériences, nous fournirons des conseils pour aborder cette conversation avec empathie, sensibilité et soutien.
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- Se réveiller après un arrêt cardiaque peut être déroutant et accablant. Abordez la situation avec empathie et compassion et ne pensez pas devoir avoir toutes les réponses. N'oubliez pas que vous et votre proche pouvez ressentir toute une gamme d'émotions, car vous avez tous deux subi votre propre traumatisme. Dans la mesure du possible, faites-vous aider pour surmonter la situation.
- Attendez-vous à l'inattendu. Il est difficile de prévoir comment le cerveau de votre proche fonctionnera à son réveil et dans les jours qui suivent. Pendant cette période d'incertitude, il se peut qu'il ait du mal à vous reconnaître ou à vous comprendre, ou qu'il pose sans cesse les mêmes questions. Cela peut être normal. L'équipe soignante, composée de médecins, d'infirmières et éventuellement de spécialistes de la réadaptation, sera votre meilleure source d'information concernant la récupération de son cerveau.
- Être patient, calme et rassurant. Lorsque vous parlez à votre proche, adoptez un ton doux et utilisez des phrases courtes et simples, faciles à comprendre. Évitez de le submerger avec trop d'informations à la fois et laissez-lui le temps d'assimiler et de répondre. Soyez patient avec lui et avec vous-même.
- Présentez-vous et rappelez-lui votre relation. Si vous voyez que c'est nécessaire, entamez la conversation en vous présentant et en rappelant votre lien. Vous pouvez dire : "Bonjour, c'est moi, [votre nom]. Je suis très heureux que tu te réveilles." Ensuite, vérifiez comment ils se sentent et offrez-leur des mots de soutien et d'encouragement.
- Soyez honnête et évitez le jargon médical. Bien qu'il soit important de dire la vérité sur leur état et le traitement qu'ils reçoivent, essayez d'éviter d'utiliser un jargon médical ou des termes techniques qui pourraient prêter à confusion. Expliquez-lui sa situation dans un langage simple et faites-lui savoir que l'équipe soignante fait tout ce qui est en son pouvoir pour l'aider à se rétablir. En voici un exemple : "Bonjour, maman. C'est Jérémy, votre fils. Papa est là aussi. Tu es à l'hôpital parce que ton cœur s'est arrêté, mais il fonctionne à nouveau. Les infirmières et les médecins s'occupent de toi et nous sommes ici avec toi.
- Répondre à leurs sensations physiques et à leurs préoccupations. Votre proche peut être gêné par diverses sensations physiques à son réveil, comme la présence d'un tube respiratoire, d'une ligne intraveineuse ou d'une sonde urinaire. Rassurez-le en lui disant que ces sensations sont normales et qu'il ne risque rien. Par exemple : "Maman, tu vas bien : "Maman, tu vas bien. La sensation dans ta bouche, c'est ton tube respiratoire. Tu ne risques rien. Respirez. Tu as fait un arrêt cardiaque, mais tu vas bien maintenant. Vous êtes dans l'unité de soins intensifs et vous vous réveillez."
- Écouter leurs questions et leurs préoccupations. Si votre proche peut parler, il se peut qu'il ait des questions à poser ou des inquiétudes à exprimer. Écoutez-les et répondez du mieux que vous pouvez, mais n'oubliez pas que vous n'êtes pas obligé de connaître toutes les réponses. Il est tout à fait acceptable de dire : "Je ne sais pas, mais nous pourrons poser la question à votre médecin à son retour". Ils peuvent avoir des questions ou des craintes sur ce qui leur est arrivé, et vous pouvez les rassurer et les réconforter pendant qu'ils font le point sur leurs émotions.
- Vous pouvez apporter des éléments familiers à la personne qui a subi un arrêt cardiaque. Certains survivants trouvent utile d'être entourés de photos de leur maison, de leurs amis, de leur famille et de leurs animaux de compagnie. Les co-survivants peuvent également utiliser le tableau blanc du patient disponible dans les hôpitaux pour répondre aux questions fréquentes (répétitives) et pour établir la chronologie des événements qui ont conduit au moment présent. Essayez cette méthode, surtout pendant les longs séjours à l'hôpital.
Témoignage d'un co-survivant : "Quand mon frère s'est réveillé, c'était après des crises et des infections, son cerveau était enflé et nous ne savions pas comment il irait, si son esprit fonctionnerait. Au début, il posait toujours les mêmes questions. Et il s'est aussi embrouillé. Mais lentement et sûrement, la personne que nous connaissons et que nous aimons a commencé à transparaître. Nous y sommes allés doucement et avons écrit de nombreux messages de rappel pour lui. Au début, c'était difficile et déchirant, mais les questions répétitives n'ont pas duré très longtemps.
En conclusion, il peut être difficile d'informer votre survivant de son arrêt cardiaque au réveil. Abordez la situation avec patience, empathie et compassion pour votre proche et pour vous-même. N'oubliez pas de vous appuyer sur le soutien de l'équipe soignante et de votre entourage. En offrant un environnement bienveillant, favorable et compréhensif, vous pouvez aider votre proche à entamer son parcours vers la guérison.
Sources d'information
Rossetti, A. O., Rabinstein, A. A. et Oddo, M. (2016). Pronostic neurologique de l'issue chez les patients dans le coma après un arrêt cardiaque. The Lancet Neurology, 15(6), 597-609. doi:10.1016/s1474-4422(16)00015-6
Paul, M., Bougouin, W., Geri, G., Dumas, F., Champigneulle, B., Legriel, S., ... Cariou, A. (2016). Réveil retardé après arrêt cardiaque : prévalence et facteurs de risque dans le registre parisien. Intensive Care Medicine, 42(7), 1128-1136. doi:10.1007/s00134-016-4349-9
Merci à nos contributeurs
Matthew Douma et Karen Fray
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